Deuxième exposition 1979 [Retrospective Groupe artistique de saint Florent 1977

Deuxième exposition 1979

Un jeune peintre florentais qui travaillait chez un horloger, nous apporta ses tableaux. Il peignait la nuit, expliqua-t-il. Ses œuvres étaient très tristes, surtout pour un jeune. Il ne parlait guère, était étrange. Plusieurs semaines après l'exposition il fût tué sur le coup, alors qu'il circulait à bicyclette, renversé par une voiture. Ses tableaux avaient quelque chose de prémonitoire.

Ayant acquis plus d'expérience, avec une meilleure publicité, nous réunissons 30 exposants ; des peintres, des sculpteurs, des potiers ; terre cuite émaillée, faïence, lave de Volvic, marqueterie, sérigraphie, .... Soit environ 150 œuvres.

Notre invité d'honneur est le sculpteur Claude Alard (de Brouillamnon-Plou). Ses sculptures sont disposées dans le hall d'entrée du château, au bas de l'escalier, nous n'avons que peu de place ; parmi elles : la vache des indes, l'animal préhistorico, les oisillons, un aigle magnifique tout vivant coulé dans le métal.

Nous présentons aussi des tableaux de Marcel Bascoulard peintre Florentais aujourd'hui disparu.

- Route de Rosières : aquarelle de 1933 à vendre 6000F

- Eglise St. Pierre de Bourges : dessin de 1943.

Sa période Florentaise est une des plus belles car riche en couleur et surtout pas répétitive.

Certaines œuvres ont un recto verso : par exemple une carte de géographie, avec au dos un dessin de la boucherie chevaline route de Rosières à St. Florent, le tout dessiné avec minutie et détails, orthographié d'une belle écriture.

Le peu de place au château nous pose quelques problèmes. Quelques jours avant le vernissage, arrive dans la cour, une assez grande camionnette qui amène une sculpture. Ce sont des morceaux de béton qui s'emboîtent comme un puzzle. L'œuvre fait plus de 4 mètres de long. Où la mettre ? Une seule solution la table très grande de la salle des mariages ! Quel nom doit on mettre sur le catalogue ? L'artiste répond qu'il a vu la veille une pièce de Shakespeare à la télévision où l'héroïne s'appelait Ophélie. Et que, quand cette dernière se suicide et se jette dans l'eau, sa robe blanche se gonfle. Sa sculpture blanche couchée sur la table de la mairie lui rappelle la scène : elle se nommera Ophélie.

Au vernissage, le président du tout jeune Groupe Artistique Florentais (GAF) Mr. Bernard Bonnin présente le salon à Mr. Stevens diplomate de l'ambassade de Belgique, à Mr. Jacquet maire de la ville, remercie les exposants et convie l'assistance à un vin d'honneur.